Le sommet réunit Ariel Sharon, premier ministre, Hosni Moubarak le président égyptien et Mahmoud Abbas fraîchement élu président de l'Autorité palestinienne. Le climat est plutôt optimiste et le sommet est vite qualifié d'historique.

 

Sharon promet la libération de 900 prisonniers palestiniens, le retrait de villes de Cisjordanie et l'arrêt des démolitions punitives de maisons palestiniennes, l'augmentation du nombre de permis de travail accordés aux palestiniens.

 

Abbas, considère que la récente restructuration de ses services de sécurité en trois branches, force nationale, services de renseignements et police, ainsi que le déploiement de 1000 officiers de sécurité palestiniens à la frontière entre Israël et Gaza démontre son souhait de renoncer à la violence et de prévenir les attaques.

 

Déclaration du premier ministre Ariel Sharon au sommet de Charm el-Cheikh

8 février 2005

Mesdames et Messieurs,

Permettez-moi tout d’abord de vous remercier, monsieur le président Hosni Moubarak, pour votre initiative et votre aimable hospitalité à cet important sommet. Nous espérons tous que ce jour restera dans les mémoires comme celui où le processus de paix a été engagé sur une voie sereine, digne et pacifique pour tous les peuples du Proche-Orient.

Je voudrais aussi présenter mes félicitations à Votre Majesté, Abdallah II, pour la naissance de votre fils, Hashem, et pour votre anniversaire. Puissiez-vous jouir d’une longue vie remplie de joie, conduire votre peuple à la tranquillité et à la prospérité, et je l’espère, resserrer les relations entre nous.

Mes félicitations vont vers vous aussi, M. Mahmoud Abbas, président de l’Autorité palestinienne, pour votre victoire impressionnante aux récentes élections. Cette victoire, assortie du chemin sur lequel vous souhaitez diriger votre peuple indique un changement de direction réel qui portera ses fruits dans toute la région. J’espère que vous parviendrez à conduire votre peuple sur la voie de la démocratie et du respect du droit et de l’ordre jusqu’à l’établissement d’un État palestinien démocratique et indépendant.

L’année 2005 inaugure une ère de grandes opportunités pour tous les peuples de la région, d’abord et avant tout pour les Palestiniens et les Israéliens. Nous devons nous assurer que ces opportunités ne resteront pas lettre morte. Nous avons à présent l’occasion d’arrêter le bain de sang qui nous a été imposé au cours des quatre dernières années et de nous engager sur une voie nouvelle. Pour la première fois depuis longtemps l’espoir d’un avenir meilleur pour nos enfants et nos petits-enfants règne dans notre région.

Nous devons avancer prudemment. Car cette opportunité est très fragile, et les extrémistes s’efforceront d’en tirer profit, préférant nous interdire cette option et laisser nos peuples baigner dans le sang. Si nous n’agissons pas dès à présent, ils risquent de l’emporter.

Il n’y a qu’une seule réponse possible à donner aux extrémistes : nous devons tous proclamer ici et aujourd’hui que la violence sera éradiquée, que nous la laisserons pas briser nos espoirs. Nous devons tous nous engager formellement à ne pas accepter de solution provisoire, à ne pas laisser récidiver la violence, à agir de concert et avec opiniâtreté pour démanteler les infrastructures terroristes, les désarmer et les assujettir une bonne fois pour toutes. Ce n’est qu’en éliminant le terrorisme et la violence que nous construirons la paix.

Je n’ai pas l’intention de laisser passer cette occasion car nous ne devons pas laisser ce nouvel état d’esprit porteur d’espoir nous échapper et nous laisser les mains vides.

C’est la raison pour laquelle nous avons agi vite et avec détermination, conscients des besoins de notre partenaire palestinien. Au cours des derniers jours, nous sommes parvenus avec nos collègues palestiniens à certaines ententes susceptibles de donner à nos peuples tranquillité et sécurité dans un avenir proche.

Aujourd’hui, lors d’un entretien avec le président Abbas, nous sommes tombés d’accord sur le fait que tous les Palestiniens doivent cesser leurs actes de violence contre tous les Israéliens où qu’ils se trouvent, et parallèlement, Israël cessera toute activité militaire contre tous les Palestiniens, où qu’ils se trouvent.

Nous espérons connaître, à compter d’aujourd’hui, une période d’espoir et de sérénité.

Qui plus est, nous avons accepté de transférer le contrôle de la sécurité dans les territoires palestiniens.

Je tiens à informer le président Abbas de notre intention de prendre une série de mesures destinées à rehausser la confiance réciproque : nous entendons libérer prochainement des centaines de prisonniers palestiniens et établir un comité conjoint chargé d’étudier la libération future d’autres prisonniers.

Nous souhaitons engager un dialogue franc et honnête afin de transformer ces premiers pas en bases solides de nos relations futures.

Je suis résolu à mener le Plan de désengagement que j’ai initié. Ce Plan a été décidé unilatéralement. Désormais, et dans la mesure où des changements interviennent du côté palestinien, le désengagement pourra redonner des espoirs et devenir un nouveau point de départ vers des progrès coordonnés et fructueux. Il pavera la voie à la mise en œuvre de la « feuille de route » à laquelle nous nous sommes engagés et que nous souhaitons appliquer. Nous sommes prêts à remplir la totalité de nos obligations, et espérons que nos partenaires palestiniens en feront autant.

Nous demandons des actes, pas des mots - c’est le seul moyen de réaliser la vision de deux Etats vivant côte à côte dans la paix et la sérénité.

Permettez-moi de m’adresser aux citoyens de nos deux pays :

A nos voisins palestiniens tout d’abord - je tiens à vous assurer que nous avons l’intention sincère de respecter votre droit à l’indépendance et à la dignité. J’ai déjà dit qu’Israël n’a pas le désir de continuer à vous gouverner et à régir vos destinées. Nous, Israéliens, nous nous sommes réveillés de nos rêves, et nous sommes décidés à surmonter tous les obstacles qui se dresseront sur notre chemin afin d’exploiter la nouvelle chance qui se présente à nous.

Vous aussi devez faire les preuves que vous avez la force et le courage de faire des compromis, de renoncer à des rêves irréalistes, de réduire les forces opposées à la paix et de vivre dans le respect mutuel à nos côtés.

Aux citoyens israéliens, je déclare : nous avons passé des années difficiles, nous avons été confrontés à des expériences extrêmement douloureuses et les avons surmontées.

L’avenir est devant nous. Il nous faut à présent faire des pas, complexes et controversés certes, mais nous ne pouvons pas rater l’occasion qui nous est donnée de parvenir à ce à quoi nous aspirons depuis tant d’années, la paix et la tranquillité.

Un dernier appel enfin à nos hôtes et aux dirigeants arabes de la région - joignez-vous à nous pour créer une atmosphère d’ouverture et de tolérance au Proche-Orient. Ensemble nous pouvons dresser une barrière contre les forces radicales d’hier qui nous ont entraînés dans un tourbillon de sang et de haine.

Ensemble, nous pouvons normaliser nos relations et susciter un premier rayon d’espoir pour tous les peuples de la région. Ensemble, nous pouvons garantir à nos citoyens respectifs liberté et stabilité, paix et prospérité.

Puissions-nous tous mériter l’occasion exceptionnelle qui nous est offerte à présent.

 

* * *

 

Dans son communiqué, M. Prendergast, secrétaire général adjoint de l'ONU est lui aussi optimiste :

Les espoirs qui se font jour au Moyen-Orient résultent du récent Sommet de Charm el-Cheikh au cours duquel le Premier Ministre Sharon et le Président Abbas se sont rencontrés, a dit M. Prendergast.  Les deux dirigeants ont réaffirmé au cours de cette rencontre leur attachement à la Feuille de route du Quatuor.  Ils ont aussi exprimé leur désir de s’éloigner de la mauvaise atmosphère créée par les violences, les bains de sang et le désespoir.  M. Abbas a ainsi déclaré que « tous les Palestiniens mettront fin aux actes de violence perpétrés contre des Israéliens où que ce soit » et M. Sharon a déclaré qu’« Israël mettra partout fin à ses activités militaires contre les Palestiniens ».  Les deux parties ont pris des initiatives pour profiter de l’élan imprimé par le Sommet de Charm el-Cheikh et le maintenir, a indiqué M. Prendergast2

 

Des sujets plus que sensibles ont cependant été évités, limitant l'impact de ce sommet. Il s’agit notamment de l'extension des colonies, de la multiplication des check-points entravant les déplacements palestiniens en Cisjordanie (où seule la Zone C présente une continuité territoriale), le statut de Jérusalem, le sort des réfugiés et de leurs éventuels indemnités ou retours.

 


1http://mfa.gov.il/MFA/MFAFR/MFA-Archive/Pages/D%C3%A9claration%20du%20PM%20Sharon%20au%20sommet%20de%20Charm%20el-Cheikh%208-Feb-2005.aspx

2https://www.un.org/press/fr/2005/CS8318.doc.htm

 

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Communiqué de l'ONU

LE SOMMET DE CHARM EL-CHEIKH DONNE UN NOUVEL ÉLAN AU PROCESSUS DE PAIX ENTRE ISRAËL ET LES PALESTINIENS, DÉCLARE KIERAN PRENDERGAST

 

2005

 

5128e séance – après-midi

Le Conseil de sécurité a entendu cet après-midi une présentation faite par le Secrétaire général adjoint aux affaires politiques, Kieran Prendergast, sur la situation au Moyen-Orient, y compris la question palestinienne.

Après s’être félicité de l’amélioration des relations israélo-palestiniennes à la suite du Sommet organisé à Charm el-Cheikh par le Gouvernement égyptien le 8 janvier dernier, et au cours duquel le Premier Ministre israélien, Ariel Sharon, et le Président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, se sont rencontrés en présence du Roi de Jordanie et du Président de l’Égypte, M. Prendergast a décrit au Conseil les progrès accomplis grâce à la relation de travail revigorée entre Israël et l’Autorité palestinienne.  Il a ensuite évoqué les obstacles qui pourraient se poser à la mise en œuvre de la Feuille de route du Quatuor, notamment la persistance des limitations imposées aux déplacements des Palestiniens et à l’éclosion de leur économie, l’instabilité créée par l’attentat qui a coûté la vie à l’ancien Premier Ministre libanais, Rafiq Hariri, et les problèmes causés par les violations de l’espace aérien libanais par des avions de combat israéliens ainsi que par la barrière de sécurité construite par Israël sur des terres palestiniennes.  Évoquant la Conférence prévue au début du mois de mars à Londres, M. Prendergast a indiqué que les membres du Quatuor y auraient des entretiens afin d’évaluer les progrès enregistrés par les parties, et envisager les actions à mener au cours des prochains mois.  Le Secrétaire général prendra part à cette rencontre à laquelle participeront aussi les membres du G-8 et d’autres donateurs clefs, a précisé M. Prendergast.

 

LA SITUATION AU MOYEN-ORIENT, Y COMPRIS LA QUESTION PALESTINIENNE

Exposé

Le Secrétaire général adjoint aux affaires politiques, M. KIERAN PRENDERGAST, a rappelé que depuis sa dernière présentation au Conseil de sécurité, les habitants du Moyen-Orient ont eu l’occasion d’espérer, à travers les progrès accomplis, le retour à la paix entre Israël et les Palestiniens.  En revanche, certains habitants de la région ont aussi exprimé leur colère et leur frustration face à l’attentat terroriste commis au Liban, et qui a coûté la vie à Rafiq Hariri.

Les espoirs qui se font jour au Moyen-Orient résultent du récent Sommet de Charm el-Cheikh au cours duquel le Premier Ministre Sharon et le Président Abbas se sont rencontrés, a dit M. Prendergast.  Les deux dirigeants ont réaffirmé au cours de cette rencontre leur attachement à la Feuille de route du Quatuor.  Ils ont aussi exprimé leur désir de s’éloigner de la mauvaise atmosphère créée par les violences, les bains de sang et le désespoir.  M. Abbas a ainsi déclaré que « tous les Palestiniens mettront fin aux actes de violence perpétrés contre des Israéliens où que ce soit » et M. Sharon a déclaré qu’« Israël mettra partout fin à ses activités militaires contre les Palestiniens ».  Les deux parties ont pris des initiatives pour profiter de l’élan imprimé par le Sommet de Charm el-Cheikh et le maintenir, a indiqué M. Prendergast.  Le Gouvernement d’Israël a ainsi annoncé qu’il libérerait 900 prisonniers palestiniens et qu’il se retirerait des villes de Cisjordanie et des zones environnantes, a dit M. Prendergast.  À la date du 21 février, a-t-il précisé, 500 prisonniers ont été libérés par Israël et des négociations visant la levée des obstacles qui peuvent se poser au retrait israélien sont en cours.  Nous espérons que les villes de Jéricho, Tulkarm, Qalqiliya, Bethléem et Ramallah pourront bientôt être transférées à l’Autorité palestinienne, a dit le Secrétaire général adjoint aux affaires politiques.

Nous nous félicitons de la décision d’Israël de mettre fin à la démolition punitive de maisons palestiniennes, a poursuivi M. Prendergast.  Israël a d’autre part annoncé qu’il allait délivrer davantage de permis de travail aux palestiniens, et que le nombre de ces permis, qui permettent aux travailleurs palestiniens de se rendre en Israël par le point de passage d’Erez, atteindrait 1 600, a-t-il indiqué.  Du coté palestinien, a-t-il poursuivi, le Président Abbas a agi avec courage, afin de mettre fin aux violences.  Au cours du mois qui s’achève, 1 000 officiers de sécurité ont été déployés par l’Autorité palestinienne le long de la ligne de démarcation nord entre Israël et la bande de Gaza, a précisé M. Prendergast, en ajoutant que plusieurs centaines d’agents des forces de sécurité palestiniennes avaient également été déployées dans les districts du Centre et du Sud de Gaza.  Dans un geste de respect pour les engagements pris dans le cadre de la Feuille de route, Mahmoud Abbas a aussi entrepris la restructuration des services de sécurité palestiniens qu’il a divisés en trois branches distinctes: les forces nationales, les services de renseignements, et la police, qui toutes doivent rendre compte au Premier Ministre de l’Autorité palestinienne, a déclaré M. Prendergast.  Cette démarche, a-t-il estimé, démontre la détermination de M. Abbas à prévenir toutes les attaques.  Il a obtenu un résultat significatif quand, le 12 février dernier, le Hamas et le Jihad islamique, ont accepté un cessez-le-feu provisoire, a indiqué M. Prendergast.

Au-delà des démarches positives entreprises par chacune des parties, nous sommes encouragés par la reprise des contacts directs entre Israéliens et Palestiniens.  M. Sharon s’est dit prêt à coordonner son Plan de désengagement de Gaza et de certaines zones de la Cisjordanie avec la partie palestinienne, et les premières réunions relatives à cette politique ont déjà eu lieu, a annoncé M. Prendergast.  Nous félicitons le Premier Ministre israélien pour cette démarche qu’il accomplit malgré la multiplication des menaces proférées à son endroit par l’opposition israélienne.  La Knesset a exprimé son soutien à la politique de M. Sharon, en adoptant le 16 février dernier une loi sur les indemnisations et les évictions, qui est un acte d’accompagnement important pour les mesures de retrait.  Au cours du mois qui vient de s’écouler, a ensuite dit M. Prendergast, 54 Palestiniens et huit Israéliens ont été tués, tandis que 150 Palestiniens et 46 Israéliens étaient grièvement blessés, a-t-il cependant tenu à relever.  Malgré l’amélioration du climat politique et les premières mesures prises par Israël, la plupart des interdictions sur les mouvements de personnes restent en place à travers les contrôles, les couvre-feux, et les permis de travail et de déplacement, a-t-il fait remarquer au Conseil.  Ces obstacles à la vie normale des Palestiniens sont une menace au processus de paix, a indiqué M. Prendergast.

 

Le Secrétaire général adjoint s’est inquiété de la politique de bouclage des territoires qui continue de compromettre les activités de l’UNRWA, en entraînant des coûts financiers importants.  Il a ensuite rappelé que le 20 février dernier, le Cabinet israélien a approuvé la version révisée de la barrière de sécurité dont la trajectoire inclut toujours une large partie du territoire palestinien.  Tout en reconnaissant le droit d’Israël de protéger sa population, M. Prendergast a néanmoins lancé un appel au pays pour qu’il fasse en sorte que ses besoins en matière de sécurité n’augmentent pas les souffrances des Palestiniens, ni ne préjugent des solutions qui seront apportées aux questions liées au statut final ou ne menacent les perspectives à long terme de paix, en rendant difficile la création d’un État palestinien viable. 

M. Prendergast a aussi annoncé que les principaux membres du Quatuor tiendront une réunion, le 1er mars, en marge de la Conférence de Londres.  Cette Conférence, a-t-il fait observer, doit réunir les membres du Quatuor, ceux du G-8, un large éventail de pays donateurs et les représentants de l’Autorité palestinienne.  Le Président de l’Autorité palestinienne devrait y présenter l’ordre du jour de la réforme et évaluer des mécanismes appropriés pour aider les Palestiniens a jeté les bases d’un État indépendant, souverain, viable et démocratique.  La Conférence sera aussi l’occasion, a-t-il poursuivi, de mettre à jour la situation fiscale préoccupante de l’Autorité palestinienne et de répondre aux besoins d’assistance à court terme.  Une action consolidée de la part de la communauté internationale est nécessaire pour assurer la stabilité financière de l’Autorité palestinienne à ce moment critique, a souligné le Secrétaire général adjoint.

Parlant de la situation au Liban, M. Prendergast a rappelé que le Secrétaire général vient d’envoyer sur place une équipe, créée le 18 février, pour enquêter sur les circonstances, les causes et les conséquences de l’assassinat de l’ancien Premier Ministre, Rafiq Hariri.  Concernant, en particulier le Sud-Liban, il a fait part des tensions qui continuent d’opposer le Hezbollah et les forces de défense israéliennes.  Après avoir appelé le Gouvernement du Liban à étendre son autorité sur l’ensemble du territoire, le Secrétaire général adjoint a estimé qu’en adoptant un nouveau train de mesures à Charm el-Cheikh, le Premier Ministre israélien et le Président de l’Autorité palestinienne ont effectivement relancé le processus de mise en œuvre des dispositions de la Feuille de route.  L’objectif final demeure de mettre fin au conflit, à l’occupation et de créer un État palestinien vivant aux côtés d’Israël et en toute sécurité.  Le Secrétaire général adjoint s’est dit convaincu que l’année 2005 sera celle de toutes les occasions et a invité la communauté internationale à contribuer à transformer ces occasions en résultats concrets.