690 roquettes sont tirées en deux jours depuis Gaza, dont 500 atteignent le territoire israélien. Elles ont sans doute tirées par le mouvement terroriste Jihad Islamiste. C'est le plus grave incident depuis l'opération 'Plomb durci ' en 2014. Les roquettes, dont 35 explosent sur zones urbaines font quatre morts civils.
En représailles, l'armée israélienne bombarde 350 sites choisis du Hamas à Gaza faisant 25 morts.
« Une plaie non traitée s’infecte. Tout au long du week-end, Israël a payé le prix de cette évidence, vulnérable face aux factions palestiniennes dans la bande de Gaza, malgré la puissance de son armée. Plus de 600 projectiles (roquettes et tirs de mortier) ont été déclenchés depuis le vendredi 3 mai, dont 510 ont franchi les limites du territoire enclavé.
Elles ont causé la mort de quatre civils israéliens, fait sans précédent depuis la guerre de l’été 2014. En 50 jours, six avaient été alors tués (ainsi que 67 soldats), contre plus de 2 200 Palestiniens. Cinq ans plus tard, Benyamin Nétanyahu se retrouve face aux contradictions de sa gestion purement sécuritaire de Gaza. Elle consiste à éviter la guerre, aventure sans victoire possible, tout en n’assumant pas une paix négociée.
La première victime israélienne est un homme de 58 ans, sorti dans son jardin à Ashkelon, samedi soir. Un second est décédé dans la zone industrielle de la ville, dimanche. Un homme conduisant un véhicule près du kibboutz de Yad Morechaï a été atteint, à l’arrêt, par un tir de missile anti-tank. Un quatrième conduisait dans la ville d’Ashdod lorsque sa voiture a été fracassée. Les sirènes d’alerte ont retenti sans répit dans le sud du pays, mais les factions n’employaient pas leurs roquettes de longue portée. »1
1Piotr Smolar, LeMonde, 5 mai 2019