Un jeune israélien de 19 ans, Solomon Tekah, est mort à Kyriat Haïm, près de Haïfa dans le nord du pays, tué par une balle tirée par policier qui n'était pas en service au moment du tir.
Les conditions du décès ne sont pas immédiatement éclaircies.
La Police affirme d'abord que le policier, témoin d'une bagarre, a essayé de s'interposer. Pendant qu'il effectue des contrôle d'identité, les policier aurait été visé par des jets de pierre. Il aurait alors sorti son arme pour se dégager et aurait tiré au sol. La balle aurait ricoché et touché le jeune Solomon.
Des passants contestent la version du policier, qui est alors mis en garde à vue.
L'enterrement du jeune homme est suivi par des centaines de personnes. Des proches mettent en cause l'attitude raciste de la police à leur égard.
Des manifestations démarrent alors. D'importants axes de circulation sont bloqués. Des rassemblements sont organisés aussi vers Jérusalem, Tel-aviv et Ashdod plus au sud, réclamant la justice.
Certaines manifestations dégénèrent en affrontements avec les forces de l'ordre.
« Par crainte d'attiser la colère, la police a dans une grande mesure laissé ces rassemblements se tenir. Mais face à la montée des violences, elle affirme qu'elle empêchera désormais toute manifestation non déclarée.
Alors que la communauté d'origine éthiopienne a reçu ces derniers jours des marques de soutien de la plupart des partis politiques, le Premier ministre Benyamin Netanyahu a tenté d'afficher à son tour sa solidarité, tout en jouant la fermeté : « Nous embrassons la communauté éthiopienne. Ce ne sont pas de simples mots, » a déclaré le chef du gouvernement israélien. Mais il a également précisé : « Nous ne tolérerons pas que les routes soient bloquées. »1
Le 8 juillet la version du policier est confirmée par le département des enquêtes internes de la police. L'autopsie révèle en outre que la trajectoire de la balle est selon le légiste Chen Kugel, entrée à 99,9 % selon une trajectoire qui la fait venir du sol après un ricochet.
L'autopsie révèle aussi que la victime avait deux fois la dose limite définissant l'ébriété dans le sang et aussi fumé du cannabis. Son ADN a été retrouvé sur des pierres.
Le Policier, dont la famille affirme que tout racisme lui est fondamentalement étranger, se terre, tandis que son avocat reçoit des menaces de mort.
En mai 2020, les procureurs font savoir que le policier en congé qui est intervenu a enfreint les règles en dirigeant son arme vers le sol. Quoique en danger, il ne risquait pas sa vie, et n’aurait jamais du tirer, même vers le sol. Au pire c’est en l’air qu’il aurait pu tirer des tirs de semonces.
Accusé d’homicide par négligence, il encours jusqu’à trois ans de prison.