En -198, le roi Séleucide Antiochos III de Syrie écrase l'Égyptien Lagide Ptolémée V (ou plutôt ses ministres car le roi n'a que cinq ans) à la bataille de Panion qui scelle l'issue de la cinquième guerre de Syrie (- 200; -195). C'est sa revanche suite à la défaite de Raphia en -217 . Antiochos III, grand conquérant, atteint l'Inde, comme Alexandre le Grand.

Antiochos annexe la Judée à ses territoires, et tente de remplacer le Judaïsme par l'Hellénisme. Mais la Palestine sort épuisée des guerres de Syrie. Antiochos participe à la reconstruction du pays et se montre plus généreux avec les villes ou pays qui se sont ralliés rapidement.

Alexandre le Grand

À Jérusalem, il décrète une contribution royale pour la rénovation du Temple. Selon l'historien Flavius Josèphe, Antiochos accorde aux Juifs une charte définissant le statut théocratique de la nation juive. Il confirme la validité de la Loi pour les Juifs, exempte le Sénat (gérousia), les prêtres et le personnel du temple de la capitation, de l’impôt coronaire¹ et de l’impôt sur le sel.

Pour faciliter le repeuplement de la ville, il exempte ou allège les impôts des habitants et fait libérer ceux qui ont été réduits en esclavage avec restitution de leurs biens.

 

La suite est moins heureuse pour lui. Débarquant en Grèce pour affronter les Romains, il est défait par les légions aux Thermophyles (-191), puis en Asie mineure à la bataille de Magnésie du Sipyle (- 189), à quarante kilomètre d'Izmir. La défaite de ses 72 000 soldats contre les 30 000 Romains du consul Scipion l'Asiatique clôt la guerre Anchiotique. Le traité d'Apamé-kibotos (-188) lui ôte ses conquêtes d'Asie mineure, et ses éléphants de guerre un an avant sa mort peu glorieuse, en plein pillage du temple d'Elymaïde.

 

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