Le 12 juillet l’Irgoun enlève deux sergents britanniques.

Le 29, les Anglais exécutent les 3 condamnés à mort, membres de l'Irgoun, pour l'assaut de la prison d'Acre ;

L’Irgoun pend alors les sergents enlevés dans un bosquet d'eucalyptus près de Netanya. Leurs corps sont découverts le lendemain,

mais le sol au-dessous des pendus avait été miné, de sorte que lorsqu'on trancha les cordes, leur chute provoqua une explosion. Un cadavre fut estropié et projeté à vingt pas ; on retrouva de petits morceaux du second jusqu'à une centaine de mètres de distance.1

Un capitaine britannique est blessé lorsqu’il veut les détacher. Le Times du premier août fait part de son dégoût : La bestialité des Nazis ne pouvait aller plus loin. En Grande-Bretagne éclatent de violents incidents antisémites dans plus d'une dizaine de bourgades et des villes. A Liverpool, plus de trois cents biens appartenant à des Juifs subirent des déprédations.

 

Des soldats britanniques en 1947 à Jérusalem

Le 30 juillet à Tel-Aviv des hommes de la sécurité anglaise tirent des rafales sur des piétons faisant 5 morts et 10 blessés ; des Juifs sont roués de coups et des magasins saccagés.

Les soldats déchaînés arrivèrent en voiture fermées, vêtus en civil, et passèrent l'après-midi à briser les vitres et les devantures des magasins où ils se livraient au pillage, frappant ou molestant les passants. La nuit venue, il en vint d’autres à bord de véhicules blindés. Ils ne s'en tinrent pas à ces 'pacifiques' amusements et se mirent à tirer au hasard sur les piétons et les automobilistes dans les principales artères. Le bilan de cette sauvagerie s'éleva à cinq morts et vingt-quatre blessés.2

Le chancelier de l’Échiquier, Hugh Dalton, écrivit à Attlee pour souligner qu'il était temps de partir de Palestine, quelle que soit la décision de l'UNSCOP.

1James Barr, une ligne dans le sable p.399

2 In Palestine 1947, un partage avorté, Alain Gresh & Dominique Vidal, ed complexe p17.