Simhat Torah : la fête de la Torah, 23 Tichri
(23 Tichri)
Simha Torah signifie 'joie de la Torah'
Cette fête marque la fin (et le début) du cycle annuel de lecture de la Torah : on y lit la dernière section du Deutéronome (33 :1-34 :12) et la première section de la Genèse (1 :1-2 :3).
Avant la lecture, tous les rouleaux de la Torah sont sortis de l’Arche et portés par les fidèles en processions autour de la synagogue.
Les fidèles sont invités à danser et à chanter pendant les processions, afin d’exprimer leur joie à la vue de la Torah.
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Aux Origines de Simhat Torah
Les célébrations de Simhat Torah ne sont pas mentionnées dans le Talmud. Celui-ci ne connaît que le « second jour de Chemini Atseret » (au cours duquel Simhat Torah est célébrée en dehors d’Israël. La fête apparaît pour première fois dans un livre de la période des Guéonim, qui recense les différences entre les rites et coutumes de Babylone et de la terre d’Israël : « Les gens de l’Est [de Babylonie] font Simhat Torah chaque année, lors de la fête de Souccot et dans chaque état, dans chaque ville, on lit la même paracha.
Hypothèse de l’origine ancienne
Selon l’exégète médiéval Isaac Abravanel, la fête de Simhat Torah remonte à la cérémonie du Haquel, lorsque le peuple, assemblé une fois tous les sept ans à la porte de l’eau du Temple de Jérusalem, écoute le roi lire une section de la Torah. Cette hypothèse est soutenue par Shlomo Nae, se basant sur le fait que les habitants d’Israël n’avaient qu’un impératif, boucler le cycle de lecture de la Torah en sept ans, en souvenir de la cérémonie du haqhel, prescrite par la Bible, irréalisable en l’absence du Temple. Cette hypothèse, explique la coutume propre à Simhat Torah d’autoriser des enfants de moins de 13 ans d’être appelés à la Torah.
La fête de Simhat Torah trouve son origine dans la Bible et en terre d’Israël, le rythme actuel étant une innovation babylonienne.
Hakafot . La coutume de sortir, après la prière de l’office du matin, tous les rouleaux de la Torah de l’Arche et de réaliser des Hakafot (circuits autour de la bimah est d’origine méridionale. Ces Hakafot, qui avaient fait l’objet de longues controverses, sont devenues depuis une coutume universelle. Au XVI° siècle, certaines communautés introduisent l’usage, depuis accepté par tous, de danser avec la Torah le soir. Il n’y a pas de différences entre les Hakafot du soir et celles du matin. Les communautés séfarades les réalisent aussi lors de l’office de l’après-midi, ainsi qu’à l’office vespéral clôturant la fête. Les ashkénazes dansent avec la Torah avant de la lire, les séfarades réalisent les hakafot après la lecture.
Autres coutumes liées aux hakafot
Les juifs ashkénazes placent une chandelle allumée dans l’Arche vide, usage critiqué par certains.
De nombreuses coutumes joyeuses prennent place, en particulier pour les enfants, que les parents sont fortement encouragés à faire participer aux hakafot. Vers la fin du XV° siècle, il était courant qu’on les autorise à démonter à Sim’hat Torah la soucca qu’ils avaient construite à Souccot, et à y mettre le feu. Au XVIII° siècle, la distribution de fruits aux enfants est déjà considérée comme un usage ancien]. Les enfants agitent des drapeaux en papier (qu’ils ont parfois confectionnés) aux « couleurs » de la Torah (par exemple, l’illustration d’un rouleau de la Torah ouvert sur le verset ata hereita.
Extrait du site du MJLF cité par le mouvement libéral de Lyon]
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