Les problèmes du judaïsme moderne ( 1918)
"Il entend tenir un discours réaliste.
Les réalités de l’existence nationale sont les mêmes pour tous les peuples ; croire que le peuple juif, en vertu d’un certain nombre d’idées éthiques, pourrait exister sous un régime différent, relève selon Klatzkin de l’aveuglement idéaliste. Il serait naïf de penser que des « contenus », c’est-à-dire des idées, fussent-elles originellement juives, le resteraient éternellement en l’absence de formes pour les maintenir dans la possession de la nation juive. C’est pourquoi il martèle qu’« il faut distinguer entre l’existence nationale comme idée et l’existence nationale comme réalité » et que « l’augmentation d’intensité de notre conscience nationale ne signifie aucunement le renforcement de notre existence nationale ni l’accroissement de notre propriété nationale », car « on n’est pas encore un Juif national quand on est un nationaliste juif
... Le projet sioniste dont Klatzkin appelle de ses voeux la réalisation revendique la normalisation de la condition juive, c’est-à-dire la réconciliation avec les lois générales de la « science » du devenir historique des nations»
Pour lui les Juifs doivent aspirer à un avenir national et éviter l'assimilation du judaïsme dispersé par acquisition d'une nationalité propre. La revendication nationale doit permettre au peuple juif de progresser vers la réalisation de son avenir national" in Jakob Klatzkin: "la philosophie et le sionisme dans les problèmes du judaîsme moderne , Olivier Baisez, études germaniques 64 (2009),3,p643-672