Le rapport Destexhe1 alerte sur les relations toxiques entre MSF et le Hamas. Il dénonce le parti pris de l'ONG[ rapport complet en pdf ]

 

Conclusion du rapport

Depuis 1989, Médecins Sans Frontières (MSF) est présente à Gaza. Elle y occupe désormais une place prépondérante avec au moins 300 membres de son personnel ainsi qu’une collaboration étroite avec les hôpitaux locaux dans de nombreux projets donc, directement ou indirectement, avec « le ministère de la santé » du Hamas.


MSF est souvent citée par les médias français et internationaux et est vu par l'opinion publique, comme un observateur objectif, neutre et indépendant dans le conflit qui sévit dans la région. Du fait de l’histoire de l’organisation, détentrice du Prix Nobel de la paix, les médias français et internationaux font donc une confiance aveugle à MSF lorsqu’il s’agit de rapporter ses propos.


Toutefois, une investigation - via la communication de MSF et de ses employés sur les réseaux sociaux - remet gravement en cause cette réputation. Les tweets de MSF et les compte Facebook d’une centaine d’employés locaux de MSF ont été scrutés. Une partie non négligeable de son personnel pourtant soumis à la Charte de MSF semble partager les combats du Hamas et soutient les attaques terroristes du 7 octobre.

Par exemple, le 7 octobre:

« : Rappelez-vous toujours que Gaza a fait ce que toutes les armées arabes n'ont pas fait... !! Elle a creusé des tunnels de ses propres mains. Elle a fabriqué ses armes de ses propres mains...!! Elle a sacrifié ses fils, ses femmes, ses jeunes, ses personnes âgées, ses maisons et ses mosquées pour la dignité de cette terre.. !! » (infirmière MSF) ;

« oh mon Dieu qu’est-ce qu’on t’aime » (médecin MSF).


On retrouve d’ailleurs les mêmes propos chez les médecins de Al-Shifa, non membres de MSF mais qui travaillent au quotidien avec ceux de MSF.


Dans sa communication officielle, pas une seule fois, MSF n’a mentionné les atrocités du 7 octobre.

En revanche, elle s’attache sans preuve – sur la base des témoignages de ses employés locaux palestiniens – à dépeindre les évènements pour accuser Israël de tous les crimes avec une phraséologie destinée à frapper l’imagination, mais dont on s’interroge sur la véracité.

Par exemple, les mots « massacres », « anéantissement », « sacrifice assumé et organisé », « campagne de bombardements indiscriminés », ainsi qu’une accusation grave qui est proférée – sans preuves – dans la communication officielle de MSF du 13 novembre et réitérée le 30 : « Il y a aussi un tireur embusqué qui a attaqué des patients, ils ont été blessés par balle, nous en avons opéré trois ».

Entre temps, les preuves sur la présence du Hamas au sein des structures médicales s’accumulent. Une vidéo du 7 octobre montre notamment des otages amenés par la force dans l’hopital Al Shifa, des véhicules volés de Tsahal dans la cour de l’hôpital, des hommes armés dans l’hôpital, des corps d’otages ont été trouvé dans l’hôpital, de nombreuses armes s’y trouvaient également et des échanges de tirs ont eu lieu. Enfin plusieurs entrées de tunnel se trouvent dans un périmètre extrêmement proche de l’hôpital.

MSF est présent en nombre à Gaza depuis longtemps. De plus, dans une série de tweet, MSF fournit des informations précises sur la situation de l’hôpital Al Shifa, montrant sa parfaite connaissance des lieux et du personnel. Est-il possible et crédible que MSF et ses employés n’ait rien su et rien vu des violations du droit humanitaire par le Hamas ?

À ce jour, MSF n’a pas dénoncé une seule fois la violation de ces « sanctuaires » par les belligérants du Hamas alors que dès le 7 octobre, elle demandait : Les structures de santé ne peuvent pas être des cibles. MSF demande à toutes les parties de respecter les infrastructures de santé, qui doivent rester des sanctuaires pour les personnes nécessitant des soins.

La recherche n’a porté que sur la communication en français de MSF. Celle en anglais ou en arabe sont pires.

Le 7 octobre, MSF en arabe communiquait ainsi : Les forces israéliennes ont lancé des frappes aériennes contre l'hôpital indonésien dans la bande de Gaza, sans faire la moindre référence à l’attaque initiale du Hamas le même jour.

On retrouve également cette analyse biaisée des événements chez des porte-paroles officiels de MSF qui – généralement prompt à communiquer – sont totalement muet sur le 7 octobre. Pire, deux d’entre eux – le 7 octobre – publie des tweets ambigus.

Ghassan Abou Chaar, vice-président de MSF France, reposte « I think it is important for people to be educated on Gaza before spewing (vomir, dégueuler) anything from talking points you have heard.

Louis Baudoin Laarman, Communication manager for Palestine , qui tweete que des roquettes partent de Gaza « pas de réponse israélienne pour l’instant , puis reposte un tweet en anglais de MSF international parlant d’une attaque israélienne suivant une escalade, et ensuite dans la version arabe via « MSF Arabic », il omet de mentionner l’escalade.

Le Dr Mohammed Abed Abu Mughaiseeb, Coordinateur Médical Adjoint MSF à Gaza, abondamment cité par MSF, semble même avoir des liens amicaux et/ou familiaux avec des personnes proches de terroristes ayant participé aux attaques du 7 octobre.

MSF a repris la fake news du bombardement israélien de l’hôpital Ahli Arab. Dans un tweet du 17 octobre », Médecins Sans Frontières déclarait « Nous sommes horrifiés par le bombardement israélien de l’hôpital Ahli Arab dans la ville de Gaza ». « Des centaines de personnes ont été tuées selon les autorités locales. C’est un massacre inacceptable », mais MSF ne précise pas que ces « autorités locales » font partie du Hamas.

Sur X (twitter), le 17 octobre à 21h56 (quelques heures après le bombardement), MSF France cite le Dr Ghassan Abu Sittah identifié comme médecin MSF à Gaza « Nous étions en train d’opérer à l’hôpital, il y a eu une forte explosion et le plafond de la salle d’opération est tombé. C’est un massacre » déclare le médecin en question. Sur son Facebook où il se présente comme médecin MSF, le lendemain, le même écrit « Nous savons maintenant que le nombre de tués dépasse 500, ce nombre va augmenter (…) c’était le crime le plus annoncé de l’histoire, c’est un massacre sur rendez-vous » (annexe 4). Ce médecin est très souvent cité par MSF et il a été repris par la presse du monde entier dont la BBC. Rappelons que l’hôpital n’a pas été détruit, que la frappe venant du Hamas a frappé le parking et que, selon des sources européennes, le bilan serait de 10 à 50 morts.

Depuis le 7 octobre, MSF, très actif sur X, n’a fait aucun tweet pour dénoncer les crimes contre l’humanité et les crimes de guerre commis par le Hamas le 7 octobre, la prise en otages de dizaines de civils, l’utilisation d’hôpitaux comme casernes ou comme boucliers humains. MSF n’a cessé de dénoncer Israël dans des termes virulent, mais jamais les violations du droit humanitaires commises par le Hamas.

Il est primordial que les médias et les politiques français fassent preuve de vigilance lorsqu'ils reprennent les informations divulguées par MSF. Il est indispensable de vérifier les sources et de présenter les événements de manière équilibrée, en tenant compte de la perception de l'ensemble des acteurs impliqués. Les éléments apportés par MSF, reprenant souvent sans preuve les termes de ses employés locaux palestiniens, ne devraient donc pas être plus crédibles que ceux du Hamas.

Médecins Sans Frontières évoque régulièrement le droit humanitaire international, mais son interprétation de celui-ci est à géométrie très variable. Dans sa communication, MSF a gravement failli à son but humanitaire. La Charte de MSF revendique la neutralité, l’impartialité et l’indépendance de l’organisation vis-à-vis de tout pouvoir politique, économique ou religieux. MSF se doit d'être irréprochable et neutre dans son travail. Cela n’est manifestement pas le cas à Gaza.

Pire encore, dans la mesure où MSF opérait à Al-Shifa, il est difficile de croire qu’aucun de ses membres n’a jamais rien vu ni entendu des tunnels, des terroristes dans l’hôpital ou des otages amenés à proximité. MSF pourrait tomber sous le coup de la complicité d’actes de terrorisme.

La proximité entre une partie du personnel de MSF et le Hamas soulève en effet des questions sur d'éventuels liens entre MSF à Gaza et des groupes extrémistes. Comme des otages français sont détenus par le Hamas, Alain DESTEXHE demande aussi aux autorités judiciaires françaises et celles d’autres pays dont les ressortissant sont otages d’enquêter sur ces allégations.

1 Alain Destexhe a travaillé 12 ans pour MSF dont il a été secrétaire général du réseau international et sénateur en belgique.