Partie II

Du plan de partage (1947) au plan Begin d'autonomie (1977)

 

1947 30 novembre

 Résolution n°181 de l'AG de l'ONU : plan de partage

L’assemblée générale de l’Onu propose le partage de la Palestine en deux États, l’un Juif (14000 km² soit 55 % du territoire) , peuplé de 498 000 juifs et 407 0000 arabes , l’autre Arabe (11500 km² soit 42,88 % du territoire) peuplé de 725 000 arabes et 10 000 juifs. La zone de Jérusalem fait 0,65% du territoire et abrite 105 000 arabes et 100 000 juifs. La résolution est votée par 33 pays dont les USA, l’URSS et la France. La Grande-Bretagne s’est abstenue. Si les Juifs acceptent la résolution, les arabes refusent. p.73

 

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1948 Juin - Plan Bernadotte I

Union du territoire comprenant la Tranjordanie et la Palestine d’après 1922 en deux membres, l’un arabe, l’autre juif. Le Neguev et Jérusalem feraient partie du territoire arabe, la Galilée territoire juif. Les lieux saints seraient l’objet de dispositions particulières. Les frontières seraient déterminées par la voie de la négociation. Plan rejeté par les deux parties. p.79

 

Sept 1948 - Plan Bernadotte II

Abandon de l’union politique et économique. Sept principes (retour à la paix, existence d’une Etat juif, détermination des frontières, continuité, droit au rapatriement, traitement distinct de Jérusalem, responsabilité internationale). p.81

 

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1948 14 mai : Déclaration d'indépendance d'Israël

Nous, membres du conseil représentant la communauté juive de Palestine et le mouvement sioniste, nous nous sommes rassemblés ici, en ce jour où prend fin le mandat britannique et en vertu du droit naturel et historique du peuple juif et conformément à la résolution de l'assemblée générale des Nations unies, nous proclamons la création d'un État juif en terre d'Israël qui portera le nom d’État d'Israël. p.85

 

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1948 23 septembre :  Proclamation de l’État palestinien (sans effet)

Un congrès palestinien réuni à Gaza sous l’égide de l’Egypte proclame un Etat palestinien avec le soutien de la ligue arabe et malgré l’opposition d’Abdallah de Jordanie. Sans effet, il sera dissous en 1959 par le président égyptien Nasser. p.87

 

1948 11 décembre

 Résolution n°194 de l’AGE de l’Onu sur le retour des réfugiés

L’assemblée décide qu'il y a lieu de permettre aux réfugiés qui le désirent, de rentrer dans leurs foyers le plus tôt possible et de vivre en paix avec leurs voisins, et que des indemnités doivent être payées à titre de compensation pour les biens de ceux qui décident de ne pas rentrer dans leurs foyers. p.89

 

1949 janvier : La Transjordanie annexe la Cisjordanie

Hussein se déclare roi de Jordanie avec Amman pour Capitale et Jérusalem pour centre religieux. Le 24 avril 1950, il unifie le royaume hachémite de Jordanie qui unit les deux rives du Jourdain. p.91

 

1949 3 avril :  Accords de Ras An-Naqura (Liban) et de Rhodes

Armistice entre Israël, l’Egypte et la Transjordanie. L’accord ne préjuge pas des frontières futures à déterminer, ces dispositions étant dictées exclusivement par des considérations militaires. p.93

 

1949 27 avril -mai

Conférence de Lausanne

Conférence sur le sujet des frontières, du statut de Jérusalem et du statut des réfugiés.

Cette conférence est un échec, les Arabes mettant la résolution du problème des réfugiés avant celle du contentieux territorial tandis qu'Israël souhaite le contraire. p.95

 

1949 16 mai

Memorandum aux délégations arabes à Lausanne

Commission de conciliation des Nations unies pour la Palestine. Le memorandum est adressé aux délégations arabes pour faire le point sur les discussions avec la délégation israélienne. Israël serait disposé à considérer avec sympathie un plan visant à la réunion des membres de certaines familles qui se sont trouvées séparés par suite; des combats... le rapatriement effectif de ces parents ne pourrait commencer avant la conclusion d’un règlement définitif entre Israël et les Etats arabes. p.97

 

1949 8 décembre

Création de l’UNRWA

Cet office de l’ONU pour les réfugiés palestiniens adopte une comptabilisation particulière des réfugiés dont cas unique le nombre ne peut s’accroitre au fil des années. En septembre 1949 le nmbre de réfugiés palestinien décompté est de 651 000 personnes. p.101

 

1949 9 décembre

 Résolution n°303 de l’AG des Nations unies : Jérusalem Corpus Separatum

La résolution 303 de l'Assemblée générale des Nations Unies, adoptée par 38 voix contre 14 (avec 7 abstentions), a réitéré le soutien des Nations Unies à un Corpus separatum à Jérusalem. p.103

 

Les années 1950

 

 

1950 23 janvier

Jérusalem-ouest capitale d’Israël

Confirmant les déclarations de Ben Gourion des 9 et 13 décembre 1949, la Knesset, le 23 janvier 1950, proclame par cinquante voix contre deux la partie ouest de Jérusalem capitale unique d'Israël. p.105

 

1950 14 mars

Voe de la loi sur la propriété des absents

Cette loi disposique que les biens des absents sont transmis automatiquement à un dépositaire dont le statut est celui d’un propriétaire du bien. Est absent toute personne absente de sa résidence ordinaire sur le territoire de l’État d'Israël entre le 29 novembre 1947 date de la résolution de partage et le 19 mai 1948 date de proclamation de l'état d'urgence en Israël soit une durée de près de six mois. p.107

 

1950 25 mai

Reconnaissance tripartite des frontières de 1949

Reconnaissance par les USA, la Grande-Bretagne et la France des frontières ou lignes d’armistices de 1949.p.111

 

1950 5 juillet

Vote de la loi du retour

Article 1 : Tout juif a le droit d’immigrer en Israël. Pour la première fois dans l’histoire, les Juifs et leur famille ont un endroit où se réfugier. C’est le but originel du sionisme, né dans la Russie des pogroms, avant même la Shoah.p. 113

 

1959 9 mars

Résolution n°1547 de la ligue arabe

La ligue arabe encourage les pays accueillant les réfugiés palestiniens à ne pas leur octroyer la nationalité du pays d'accueil (mais en leur fournissant un accès au marché du travail) pour  éviter la dissolution de leur identité et protéger leur droit à retourner sur leur patrie. p.115

 

Les années 1960

 

1964 2 juin

Première charte de l’OLP

« Dans le but de purifier la Palestine de l’existence sioniste..La Palestine est une terre arabe unie par des liens nationaux étroits aux autres pays arabes. Ensemble, ils forment la grande nation arabe. Avec ses frontières de l’époque du mandat britannique. Elle constitue une unité régionale indivisible. Le peuple de Palestine déterminera sa destinée à l’issue de sa lutte de libération. Les juifs ne forment pas un peuple» c’est un mouvement colonialiste, agressif et expansionniste, raciste et ségrégationiste... et fasciste dans ses objectifs et ses moyens. p.117

 

1965 3 mai

Discours de Jéricho du président Bourguiba

Le président tunisien Habib Bourguiba se distingue des autres chefs d'État arabes du Moyen-Orient en recommandant la reconnaissance d'Israël faute de pouvoir le vaincre. Il justifie cette position en évoquant son approche des petits pas, préconisant une marche progressive, par étapes, vers l'indépendance des Palestiniens. p.119

 

1967 26 juillet -  Plan Allon

Tout en gardant Gaza , Jérusalem et le Golan, Allon préconise l'accès à la mer pour la Jordanie et la démilitarisation de la Cisjordanie. Retrait du Sinaï mais en gardant des points de continuité territoriale jusqu'à Sharm el Sheikh, au Sud de la péninsule. Sans retrait sur les lignes d’armistice de 1949. Plan non approuvé par le gouvernement israélien. p.121

 

1967 1er septembre

Résolution de Khartoum : les trois « non »

La résolution de neuf pays arabes affirme sa triple opposition à la paix avec Israël, la reconnaissance d’Israël et les négociations avec Israël. p.123

 

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1967 22 novembre

Résolution 242 du conseil de sécurité des Nations unies

Le conseil de sécurité souligne l’inadmissibilité de l’acquisition de territoire par la guerre, et, afin d’instaurer une paix juste et durable, demande le retrait des forces armées israéliennes des territoires occupés contre la cession de toute assertion ou état de belligérance, la garantie de liberté de navigation sur les voies d’eau internationale. Il affirme aussi la nécessité de réaliser un juste règlement du problème des réfugiés.p.125

 

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1968 juillet

Deuxième charte de l’OLP

« La Palestine est la patrie du peuple arabe palestinien. Il fait partie intégrante de la nation arabe. La lutte armée est la seule voie menant à la libération de la Palestine. ..Il s’agit donc d’une stratégie d’ensemble et non d’une simple phase tactique..Le sionisme est raciste et fanatique par nature, agressif, expansionnisme et colonial dans ses buts, et fasciste par ses méthodes ». p.127

 

1968 8 octobre -  Plan Abba Ebban

Abba Ebban, ministre des affaires étrangère a présenté aux Nations unies un plande paix en neuf points destiné à régir les relations entre Israël et ses voisins arabes dans le cadre d’une stabilisation territoriale, politique et économique. C’est une offre de négociation aux pays arabes. p.131

 

1969 3 novembre -  Accords du Caire

Ces accords entre l’armée libanaise et l’OLP autorisent les palestiniens à « participer à la révolution palestinienne » (attaquer Israël) depuis le Liban. Ils seront le ferment de la déstabilisation et la guerre civile au Liban. p.135

 

1969 9 décembre -  Plan Rogers

Le secrétaire d'État US Rogers, lors d'une conférence sur l'éducation des adultes à Washington, a fait un certain nombre de propositions en vue d'un règlement pour le Moyen-Orient, abordant en détail les futures frontières de Ïsraël et d'autres questions. p.137

 

 

Les années 1970

 

1970 27 septembre

Accords Jordanie Palestine

Ces accords mettent fin à l’épisode sanglant de « Septembre noir », la répression jordanienne des milices palestiniennes qui déstabilisaient l’État Hachémite et utilisaient le territoire comme base arrière des actions internationales de terrorisme. p.141

 

1972 15 mars

Plan fédéral du Roi Hussein

La Cisjordanie deviendrait « une province palestinienne autonome », une fois la région récupérée sur Israël, formant un Etat fédéral avec la province jordanienne. Les Etats-Unis y sont favorables mais pas l’OLP et des Etats arabes qui y voient une manœuvre pour restaurer la tutelle jordanienne sur la Cisjordanie. p.143

 

1973 22 octobre

 Résolution 338 du conseil de sécurité de l’ONU

Cessez le feu suite à la guerre de Kippour, fin de toute activité militaire immédiatement dans les positions occupées actuellement par les armées. Demande l’application immédiate de la résolution n°242 (1967) « dans toutes ses parties ». p.145

 

1974 18 janvier

Conférence de Genève

Accord sur le dégagement des forces israéliennes et égyptiennes suite à la guerre de Kippour et la création d’une zone tampon occupée par les casques bleus de l’ONU. p.147

 

1974 octobre - Sommet de Rabat

Le sommet de la ligue arabe reconnaît l’OLP comme seul et légitime représentant du peuple palestinien. Les pays arabes ne doivent pas s’ingérer dans les affaires palestiniennes. p.149

 

1975 4 septembre

Accord Israëlo-Egyptien de non recours à la guerre

Israël et l’Egypte s’accordent à régler leur différents non pas la force militaire mais par des moyens pacifiques. p.151

 

1977 22 mars

Déclaration du Caire: rejet de la déclaration n°242

Le conseil national palestinien rejette massivement les résolutions 242 des Nations unies, veut intensifier la lutte armée et annuler tout règlement obtenu « aux dépens des droits nationaux » palestiniens. p.153

 

1977 28 octobre

Résolution 32/5 de l’AG de l’ONU sur les colonies israéliennes en Cisjodanie

En 1977, la politique de colonisation des territoires occupés n'en est qu'à ses débuts. La résolution 32/5 est la première réaction de l’ONU sur le sujet. On peut compter en 2022, 249 points de peuplement comportant 471 000 personnes en Cisjordanie.p.155

 

1977 20 Novembre

Sadate reçu à la Knesset

Le président Égyptien, à la surprise générale a accepté de venir à Jérusalem à l'invitation du premier ministre israélien Menahem Begin. Il s'exprime devant la Knesset. Le premier ministre Begin et Golda Meïr ancienne premier ministre lui répondent. p.157

 

1977 28 décembre

Plan Begin d'autonomie pour la Cisjordanie et Gaza

Autonomie (sauf sécurité et ordre public) et libre circulation de Gaza et la Cisjordanie. Statut définitif à revoir dans cinq ans. p.167