Golda Meir, née Golda Mabovitch le 3 mai 1898 à Kiev, en Ukraine (alors partie de l'Empire russe), et décédée le 8 décembre 1978 à Jérusalem, Israël, est une figure emblématique de l'histoire israélienne. Elle émigre aux États-Unis à l'âge de 8 ans avec sa famille, où elle grandit à Milwaukee, Wisconsin. Influencée par le sionisme, elle décide de s'installer en Palestine en 1921 avec son mari, Morris Meyerson, plus tard rebaptisé Meir.
Dès son arrivée, Golda Meir s'engage dans le mouvement travailliste sioniste. Elle travaille comme enseignante et devient rapidement active dans la politique, rejoignant le Mapai, le parti travailliste israélien. En 1928, elle est envoyée aux États-Unis pour collecter des fonds pour l'organisation pionnière sioniste, montrant déjà son talent pour la diplomatie et la collecte de fonds.
Meir gravit les échelons politiques, devenant membre de la direction de l'Agence juive en 1932 et représentant le Yichouv (la communauté juive en Palestine) à l'étranger. Pendant la Seconde Guerre mondiale, elle joue un rôle crucial dans la collecte de fonds pour la défense de la Palestine.
En 1948, elle est l'une des signataires de la Déclaration d'indépendance d'Israël et devient immédiatement la première ambassadrice d'Israël en Union Soviétique, bien que ce poste soit de courte durée en raison de la rupture des relations diplomatiques.
De retour en Israël, elle occupe plusieurs postes ministériels, y compris celui de ministre du Travail et de la Sécurité sociale de 1949 à 1956, où elle introduit le système de sécurité sociale israélien. En 1956, elle devient ministre des Affaires étrangères, où elle est connue pour sa diplomatie directe et efficace, notamment lors de la crise du canal de Suez, où elle aide à sécuriser l'aide militaire française et britannique pour Israël.
En 1969, après la démission de Levi Eshkol, Golda Meir devient la quatrième Première ministre d'Israël, la première femme à occuper ce poste. Son gouvernement a dû faire face à des défis majeurs, notamment la guerre de Yom Kippour en 1973, où Israël subit des pertes initiales importantes avant de renverser la situation. Cette guerre a eu un impact sur sa popularité et a conduit à sa démission en 1974 après une commission d'enquête qui a critiqué le gouvernement pour son manque de préparation.
Au cours de sa carrière, Meir a écrit plusieurs ouvrages, le plus notable étant son autobiographie, "My Life" (1975), qui offre un aperçu de ses expériences et de sa vision du sionisme et de l'État d'Israël. Elle est souvent citée pour sa célèbre phrase sur la paix avec les Arabes, "La paix viendra quand les Arabes aimeront leurs enfants plus qu'ils nous haïssent", reflétant son pragmatisme et sa compréhension des dynamiques conflictuelles de la région.
Golda Meir reste une figure controversée mais respectée, connue pour sa détermination, son esprit pratique, et son dévouement à la cause sioniste, contribuant de manière significative à la formation et à la consolidation de l'État d'Israël.